Johannes Gerhardus Strijdom (
1893-
1958), le « lion du
Transvaal » est un ancien premier ministre d'
Afrique du Sud entre
1954 et
1958.
Né le 14 juillet 1893 à Klipfontein près de Willowmore (Colonie du Cap), JG Strijdom (Strydom en Afrikaans) fit ses études au Victoria College de Stellenbosh puis à Pretoria.
Excellent athlète, capitaine de l'équipe de rugby de Pretoria, éleveur d'autruche pendant quelque temps puis fonctionnaire, il poursuivit des études de droit avant de revenir à l'agriculture. Avocat, il est élu député en 1929 pour la circonscription de Waterberg (Nylstroom) sous les couleurs du Parti national du 1er ministre James Barry Hertzog. En 1934, il est parmi les 12 députés qui refusèrent la coalition entre Jan Smuts et Hertzog, et suit Daniel Malan.
Il monte rapidement les échelons du Parti National (NP) débarrassé de sa majorité pro-Hertzog, devient le chef du NP dans le Transvaal et directeur de Die Transvaaler, le principal journal en afrikaans du nord du pays.
Partisan de l'Allemagne en 1939, il est violemment antisémite dans plusieurs de ses discours .
Membre du premier gouvernement NP en 1948, il est partisan d'une ségrégation plus poussée encore que ne le prévoit l'Apartheid. Il préconise le « Baasskap », c’est-à-dire la domination blanche, complète et absolue du maître. Il croit aux relations maître-esclave et refuse toute collaboration avec les autres races ce qui signifierait, pour lui, une mort lente.
En 1954, il sort pour la première fois de sa vie des frontières d'Afrique du Sud pour de courtes vacances en Europe.
Le 30 novembre 1954, il succède à Daniel Malan, bien que celui-ci lui avait préféré Nicolaas Havenga, plus modéré, pour prendre sa succession à la tête du parti et du gouvernement.
Strijdom premier ministre fait éliminer du gouvernement les éléments les plus modérés jusqu'à n'avoir autour de lui que des « gens du nord » de l'Afrique du Sud, c’est-à-dire les plus radicaux. Parmi eux, on trouve son futur successeur, Hendrik Verwoerd, le grand architecte du développement séparé ; Jan de Klerk, son beau frère et père d'un futur président d'Afrique du Sud ; Théophilus Donges, puissant ministre de l'Intérieur et Charles Swart, le ministre de la Justice.
Strijdom poursuit la politique d'apartheid et fait retirer le droit de vote aux métis du Cap et fait étendre la répression politique contre 156 activistes noirs dont Nelson Mandela impliqués dans la rédaction de la charte de la liberté.
Strijdom meurt soudainement le 24 août 1958 au Cap. L'aéroport international de Windhoek en Namibie porta son nom jusqu'en 1990.
De nombreuses artères et monuments continuent de lui rendre hommage. Un buste géant en bronze de Strijdom, réalisé par le sculpteur Coert Steynberg , avait été inauguré le 31 mai 1972 à Pretoria par Madame Susan Strijdom. Il faisait partie de l'ensemble monumental qui dominait la place Strijdom (Strijdom Square). A la date du 31 mai 2001, ce buste et la coupole qui le surplombait se sont effondrés victime de la corrosion. Il a été alors retiré et devrait rejoindre le musée situé dans sa maison de Nylstroom, son ancien fief.
Marié en seconde noces en 1931 avec Susanna de Klerk, JG Strijdom est aussi père de 2 enfants et oncle du futur président Frederik de Klerk.
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